MANIPULATION DE LA COMMUNAUTE COMORIENNE

Publié le par ELMIR

ACCIDENT D’AVION YEMENIA LA COMMUNAUTÉ COMORIENNE DE FRANCE ET LE COMPLEXE POLITICO-MILITARO–INDUSTRIEL Depuis l’accident de l’Airbus A310 de la compagnie yéménite, Yemenia qui a fait 153 morts le 28 juin, la communauté comorienne de France occupe le devant de la scène politico- médiatique. A l’annonce de la catastrophe, hommes politiques, journalistes des mass medias et experts aéronautiques montent sur le créneau pour accuser la compagnie aérienne yéménite d’être la seule responsable du crash Sanaa-Moroni. Cette mise en cause hâtive de Yemenia fait parie d’un plan préétabli visant à accréditer l’idée que les accidents aériens qui surviennent dans les pays dits exotiques sont provoqués par le défaut d’entretien et de maintenance de leurs avions. C’est la première étape du plan. La deuxième étape du plan est la seule rescapée comorienne qui a été rapatriée en France à grands renforts médiatiques. La troisième étape du plan est l’exploitation à chaud de l’émotion provoquée par l’accident pour manipuler la communauté comorienne de France à des fins bassement mercantiles. En effet, depuis le crash du 28 juin, les mass medias montrent tous les jours des comoriens en colère à Marseille et à Paris et dans d’autres villes de France. Les manifestations se succèdent à un rythme accéléré suivi d’attaque et de vandalisme contre les agences de voyage travaillant avec la compagnie Yemenia. Toutes ces manifestations de colère de la communauté comorienne de France ne sont pas spontanées mais provoquées et manipulées par des instances politiques, économiques et industrielles, par le complexe politici-militaro-industriel. Ce qui nous fait dire que la communauté comorienne de France est manipulée par le complexe politico-militaro-industriel, c’est la manière précipitée de pointer le doigt accusateur sur la compagnie aérienne yéménite. Alors qu’aucun élément probant ne vient étayer d’une manière ou d’une autre l’hypothèse de la responsabilité directe de la compagnie Yemenia. Le défaut de maintenance des avions peut être une des causes des accidents aériens mais il n’en est pas le seul élément d’explication. Sinon comment expliquer le crash de l’Airbus A330 d’Air France un mois auparavant alors qu’il était dans les ateliers de maintenance au mois d’avril 2009 ? Un mois jour pour jour avant le crash Sanaa-Moroni, un Airbus A330 d’Air France s’est abîmé en mer à quelque 1100 km des côtes brésiliennes. A l’annonce du crash du vol Rio-Paris, une armée de psychologues a été dépêchée à l’aéroport Roissy pour consoler les familles des victimes. Le plan de la communication d’Air France et du gouvernement a consisté à entretenir le flou sur les circonstances du crash du vol Rio-Paris en s’abritant derrière le Bureau d’Enquête d’Analyse, le BEA, un organisme chargé d’établir les causes de l’accident. Nous n’avons pas vu de manifestations de colère ou de vandalisme de la part de la communauté brésilienne de France contre la compagnie Air France ou les agences de voyage. RAISONS DE LA MANIPULATION DE LA COMMUNAUTÉ COMORIENNE DE France Les manifestations et les actes de vandalisme commis contre les agences de voyages travaillant avec la société yéménite, Yemenia, ne sont pas spontanées mais manipulées par le complexe politico-militaro-industriel. En moins d’un mois, deux Airbus s’abîment en mer, l’un à un millier de kilomètres des côtes brésiliennes et l’autre à quelques 20 km de l’aéroport de Moroni, aux îles Comores. Les deux avions accidentés sont fabriqués le constructeur européen, Airbus. Ces deux accidents intervenus à moins d’un mois d’intervalles, sont un coup dur pour le constructeur européen engagé dans une guerre larvée contre son concurrent américain Boeing. Ces deux crash auront des conséquences dommageables pour le constructeur européen, Airbus, qui avait décroché un contrat de fourniture d’avions ravitailleurs à l’armée américaine au mois de mars 2008. Ce « contrat du siècle » d’un montant 40 milliards d’euros décroché par le consortium EADS et son partenaire européen Northrop Grunman vise à équiper l’armée américaine de 179 avions ravitailleurs KC 45, une version militaire de l’Airbus A330. Mais sous la pression du complexe politico-militaro-industriel américain mené par l’ancien candidat républicain John McCain, le contrat est suspendu suite à la contestation par Boeing des conditions d’attribution du marché à son concurrent européen. Depuis, des négociations sont menées actuellement pour départager le festin et couper la poire en deux, 50% pour le consortium européen EADS-Northrop Grunman qui fournira ses avions ravitailleurs KC-45, une version dérivée de l’Airbus A330 et 50% pour Boeing avec ses avions ravitalleurs KC-767, une version dérivée du Boeing 767. Le contrat de l’armée américaine vise à remplacer les avions ravitailleurs KC-135 datant de l’ère Eisenhower(des années 1950) fournis jusqu’ici par la seule compagnie, Boeing. La chute en mer des deux Airbus est une véritable aubaine pour le constructeur américain Boeing qui ne manquera pas de faire valoir la fiabilité de ses avions et un coup de massue pour Airbus qui cherche par tous les moyens à trouver un bouc émissaire pour minimiser sa responsabilité dans le crash de ses deux avions en l’espace d’un mois. Il va sans dire que derrière la manipulation de l’émotion provoquée la crash du vol Sanaa-Moroni et les manifestations de colère de la communauté comorienne de France dans les rues de Paris et de Marseille, il y a un important enjeu économique et commercial, un contrat de fourniture d’avions ravitailleurs à l’armée américaine d’un montant de 40 milliards d’euros. FAOUZI ELMIR Mots-clés : Communauté comorienne de France, Airbus, EADS, manipulation de l’émotion, Boeing.

Publié dans ECONOMIE

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