LA CRISE IDEOLOGIQUE DES PARTIS DE GAUCHE EN FRANCE(2)
LA CRISE IDEOLOGIQUE DES PARTIS DE GAUCHE EN FRANCE(2)
LOI AUBRY SUR LES 35 HEURES ET SES EFFETS
L’image de femme de gauche, la nouvelle secrétaire du parti socialiste, Martine Aubry la doit à sa fameuse loi sur les 35 heures qui a fait couler beaucoup d’encre. En elle-même, il faut bien le reconnaître, la loi Aubry est une loi révolutionnaire dans un monde où c’est plutôt l’allongement du temps du travail qui était de règle. Pourquoi la loi Aubry sur la réduction du temps de travail hebdomadaire de 39 à 35 heures a-t-elle suscité ce tollé général, a-t-elle focalisé tant de tensions y compris au sein de son parti et a-t-elle fait l’objet de tant d’attaques de la part des partis de droite et du patronat ? C’est parce que cette loi Aubry a mis le doigt sur le nerf sensible du système capitaliste qu’est le temps de travail. Rappelons que les deux formes fondamentales dont dispose le capitaliste pour pousser au maximum l’exploitation de la classe ouvrière sont la plus-value absolue et al plus-value relative. La plus-value absolue porte sur la durée de la journée de travail et toute l’histoire de la lutte des classes entre la classe capitaliste et la classe ouvrière depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours a été celle de la lutte de la classe ouvrière pour réduire le temps de travail et de la bourgeoisie pour l’allonger au maximum. Car la lutte des classes dans le domaine économique et politique ne peut être qu’une lutte de classe contre deux formes principales de l’exploitation capitaliste qui sont :
1° Augmentation de la durée de la journée de travail
2° Baisser le salaire.
Les deux objectifs fondamentaux de la lutte de classe exploitée passe d’abord par la lutte :
1- Contre l’augmentation de la durée de la journée de travail
2-Contre la diminution des salaires.
Si l’on tente une analyse rapide de la loi Aubry sur les 35 heures, on s’aperçoit que ce ne sont pas les salariés qui en ont été les principaux bénéficieras mais les grandes entreprises qui ont détourné l’esprit de la loi pour renégocier les anciens accords collectifs conclus dans le sens du démantèlement de certains avantages acquis aux salariés. Outre le réaménagement des anciens accords collectifs au profit du patronat, les grandes entreprises ont profite de cette loi pour dégraisser leur personnel en alléguant des charges sociales lourdes qui pèsent sur leur compétitivité. Un des premiers effets de la loi Aubry a été l’augmentation des cadences pour ceux qui travaillent et qui sont obligés de faire le travail de deux ou trois personnes. Qu’en est-il Il pour les bénéficiaires potentiels de la loi Aubry, c’est-à-dire les salariés ? Ceux qui ont vu leur temps de travail hebdomadaire baisser de 39 à 35 heures ont certes gagné 4 heures par semaine. Mais pour faire quoi avec ce temps libre? Les séquelles psychologiques sont énormes et le stress au travail a augmenté d’un cran. Sans parler d’une journée qui s’allonge dans les bouchons et les travaux ménagers au domicile. Avec la loi Aubry, la vie quotidienne du salarié n’a non seulement pas été améliorée elle a plutôt empiré avec une charge de travail supplémentaire et son lot habituel le stress et la nervosité. Une corrélation peut ainsi établie entre une relation de cause à effet entre le stress au travail induit par la loi Aubry et la consommation record en France des antidépresseurs. La loi Aubry , non seulement, n’a pas créé des emplois, car les emplois créés par le gouvernement Jospin étaient plutôt des emplois aidés et donc des emplois précaires, mais elle a eu des effets psychologiques pervers en augmentant le stress et la nervosité au travail et dans les transports.
Outre ces effets psychologiques pervers, la loi Aubry n’a pas réellement permis aux salariés de profiter du temps libre libéré par la réduction du temps de travail hebdomadaire du fait qu’elle n’a pas été suivie de l’augmentation de leur pouvoir d’achat. A quoi bon d’avoir plus de temps libre si l’on est condamné, faute d’argent et de pouvoir d’achat, à végéter et à passer son temps à tourner en rond entre quatre murs, à rester prisonnier de son quartier et de son ghetto ? Etant donné que tout notre existence est commandée par une logique implacable qu’est la logique capitaliste, les hommes passent leur vie à ne faire que deux choses : produire et consommer la déchetterie rejetée par l’industrie. Et pour faire partie de la société capitaliste, il faut être consommateur et pour être consommateur il faut avoir de l’argent. Car, ce qui compte, c’est la demande solvable. Disposer du temps libre sans donner aux salariés les moyens d’en profiter pleinement, c’est comme s’il n’y avait pas de temps libre ou plutôt c’est du temps perdu et c’est là que réside l’échec patent d’une loi qui prétendait donner plus de temps libre à ceux qui n’en ont pas beaucoup. Pourtant avec le développement vertigineux des forces productives et tous les gains de productivité réalisés depuis un siècle, seulement 5 heures de travail hebdomadaire suffiraient pour faire vivre toute l’humanité à condition que les richesses produites reviennent à leurs vrais producteurs et qu’elles ne soient pas monopolisées par une poignée de capitaliste.
Depuis 2002, avec le retour en force au pouvoir en France des partis de droite et leur mainmise complète de tous les rouages de l’Etat, la loi Aubry, bien qu’elle continue d’exister sur le papier, a été vidée de sa substance et elle est réduite aujourd’hui à une coquille vide comme d’ailleurs tous les acquis du mouvement ouvrir en matière de droit de travail qui a été démantelé au nom de la flexibilité et de la compétitivité des entreprises. Effrayés par le chantage patronal et le spectre de la délocalisation, des salariés sont prêts à travailler jusqu’à40 heures, voire 45 heures et plus par semaine pour ne pas se retrouver au chômage. Séduits par les promesses démagogiques du candidat Sarkozy sur le pouvoir d’achat, des millions de salariés sont tombés dans le piège en votant pour ce candidat de droite. Lors de sa campagne électorale, Sarkozy a proposé comme solution à l’augmentation du pouvoir d’achat, les heures supplémentaires, le relèvement de leur taux horaire de 25 à 50% et leur exonération des charges sociales. En réalité, c’est une autre manière de combattre, d’enterrer et d’en finir une fois pour toutes avec la loi Aubry sur les 35 heures. Cette super escroquerie que l’on appelle « heures supplémentaires » mérite quelques mots. Selon les horaires, elles sont payées à 25%, 50% et même 100% au dessus du tarif des « heures normales ». A première vue, les heures supplémentaires semblent « coûter cher » au patronat. , En réalité, celui-ci en est le principal bénéficiaire. Parce qu’elles permettent aux capitalistes de faire tourner leurs machines jusqu’à 24 heures sur 24 heures des machines, car ces machines coûtent cher et qu’il faut amortir le plus vite possible avant qu’elles ne soient dépassées par de nouvelles machines plus performantes. Pour les salariés, les « heures supplémentaires » sont un cadeau empoisonné que lui ferait le capitaliste, car si elles donnent aux ouvriers plus d’argent pour consommer, elles ruinent leur santé et perturbent leur vie familiale. Les « heures supplémentaires » de Sarkozy sont certes un cadeau de Noël pour le capitaliste mais elles traduisent en réalité une surexploitation des salariés malgré leurs apparences trompeuses de plus de pouvoir d’achat. Après les « heures supplémentaires », on commence à parler aujourd’hui de l’ouverture des magasins le dimanche et encore une fois ce sont les salariés qui vont trinquer en travaillant le dernier jour du repos hebdomadaire. Sans parler évidement de l’âge de la retraite repoussé à 70 ans et pourquoi pas jusqu’à 80, 90 et 100 ans. Il y a aujourd’hui une directive européenne autorisant le patronat a faire travailler leurs salariés jusqu’à 65 heures par semaine, c’est-à-dire le double de ce que prévoit la loi Aubry.
Si l’on tente un bilan rapide de la loi Aubry sur les 35 heures, cette loi est un véritable bide pour cinq raisons principales :
a) la réduction du temps de travail a été l’occasion pour les entreprises de crier aux charges et à la sacro-sainte loi de la compétitivité ;
b) l’augmentation des cadences et l’aggravation des tensions psychologiques et la fatigue nerveuse ;
c) les charges extérieures depuis les transports urbains jusqu’aux formalités administratives accaparent une grand partie du temps libre ;
d) le temps libre dans un système capitaliste est un temps manipulé par le pouvoir et les mass medias pour consommer et pour enrichir quelques profiteurs et non pas pour créer des emplois ;
e) la loi Aubry a bénéficié à certaines catégories de salariés ayant un certain niveau de revenu et jouissant d’un pouvoir d’achat leur permettant de consommer et de profiter de leur temps libre.
Le fait que la loi Aubry ait suscité l’opposition farouche des partis de droite et du MEDEF vérifie amplement la théorie marxiste de la plus-value absolue. Mais l’échec de la loi Aubry est dû aussi à l’angélisme idéologique des partis de gauche qui pensent 1) que le capitalisme est un système éternel ; 2) que le capitalisme peut être réformé et amélioré sans le détruire par une politique de redistribution des richesses. L’histoire montre que le capitalisme est un mode de production historique qui meurt et qu’il est en train de mourir aujourd’hui comme tout organisme arrivé à la fin de son cycle naturel et que les partis réformistes socialistes et sociaux démocrates auraient se rendre compte par eux-mêmes que le capitalisme n’est pas réformable et que la justice sociale est tout simplement un leurre. A cet titre, les partis de gauche ont participé pleinement, au même titre que les partis de droite, à maintenir et à creuser davantage les inégalités sociales dans les sociétés capitalistes.
RAISONS DE LA CRISE IDÉOLOGIQUE DES PARTIS DE GAUCHE
Tout compte fait, le « socialisme du possible » des partis de gauche au pouvoir en France, ce rêve qui avait caressé l’imaginaire des hommes de gauche pendant des décennies, a duré le temps que le capital se ressaisisse et se relève après sa défaite cinglante le soir du 10 mai 1981, c’est-à-dire entre le mois d’octobre 1981 et le16 avril 1982. Dans les années 1920 et 1930, à l’époque où socialistes et communistes étaient encore imbibés de culture marxiste, les partis de gauche avaient alors pointé du doigt ce fameux « mur de l’argent ». Aujourd’hui, ce « mur de l’argent » a disparu du discours des partis de gauche qui préfèrent parler de tout sauf du pouvoir de l’argent et du pouvoir du Capital. A l’origine de la crise idéologique des partis de gauche, il y a un certain nombre d’utopies et d’illusions sur le pouvoir et son fétichisme, mais il y a aussi des fausses croyances comme la justice sociale dans le capitalisme et la redistribution des richesses par l’Etat, la participation, le partage des pouvoirs, la démocratie et l’ordre républicain, le neutralité politique et idéologique de l’Etat, la méritocratie et la sélection des meilleurs par l’institution scolaire etc. Dès les années 1970 et surtout dans les années 1980, les partis de gauche ont accédé au pouvoir dans tous les Etats capitalistes et ils avaient à leur disposition tous les rouages de l’Etat pour mettre en pratique les principes auxquels ils croyaient fermement. Or, tous les partis de gauche qui étaient devenus paris de gouvernement se sont montrés impuissants à traduire dans la réalité un seul des leurs promesses. La gauche française a occupé le pouvoir pendant presque vingt ans, a-t-elle réduit les inégalités sociales ? Qu’en est-il de la justice sociale ? A-t-elle fait avancer d’un iota la justice sociale ? la France post-socialiste et communiste est devenue plus que jamais un pays inégalitaire et la pauvreté n’a fait que s’étendre depuis l’arrivée des partis de gauche au pouvoir depuis le début des années 1980. Quelques mois après l’arrivée de la gauche au pouvoir en France en 1981, tout ce qui a été promis aux couches populaires a été oublié et mis au placard préférant s’occuper de la gestion du franc et de la compétitivité des entreprises c’est-à-dire à prendre des mesures visant à aider les riches et les capitalistes à grossir leurs fortunes et à s’enrichir plus vite. D’ailleurs la Bourse n’a jamais été aussi euphorique et florissante que sous les différents gouvernements de gauche. Les années fric Tapie et Compagnie date des années 1980, à l’époque où les socialistes gouvernaient la France. Tout cela montre qu’il ne suffit pas de conquérir le pouvoir et d’investir les rouages de l’Etat pour changer la vie comme le laissait entendre le slogan électoral socialiste.
C’est sur les raisons de leur échec que les partis de gauche doivent réfléchir ensemble. Jusqu’ici aucune leçon n’a été tirée de ce fiasco idéologique et politique. Nous ne proposons pas ici une réponse exhaustive et dûment motivée mais seulement quelques éléments d’analyse susceptibles de nous faire comprendre les raisons de la crise idéologique des partis de gauche en France.
Comme nous l’avons dit, une crise idéologique naît des contradictions entre des principes et leur traduction dans le réel. S’il y a discordance entre la théorie et la pratique, ce n’est pas la faute à la pratique mais à la théorie qu’il faut rectifier et ajuster pour qu’elle lui colle le plus près possible. L’échec des partis de gauche est dû à leurs postulats idéologiques qui sont des faux postulats idéologiques révélés par la pratique politique. Prenons la question de la neutralité du Pouvoir et de l’Etat. Le partage des pouvoirs suppose une justice qui partage et une instance où juges et parties ne se confondent pas. Pour qu’il y ait justice dans une société, il faut qu’il existe préalablement un Pouvoir transcendant donc neutre. Mais cet Etat arbitre, neutre et garant de « l’intérêt général » n’existe que dans l’imaginaire de nos idéologues petits-bourgeois. l’Etat neutre et arbitre n’est qu’un mythe, car il ne saurait y avoir un Etat qui transcende les intérêts et les antagonismes qui existent à l’intérieur de la société, la « société civile ». L’Etat, que l’on veuille ou non, est traversé de bout en bout par les contradictions sociales qui remontent des entrailles de la société et il est forcément à la fois juge et partie. Ceux qui occupent les différents rouages de l’Etat le savent bien et ils ressentent plus que les autres la pression et le poids des intérêts antagonistes. Pour ne pas parler d’influence et de mainmise des intérêts capitalistes sur l’Etat, on préfère parler de Lobbying. L’Etat n’étant pas neutre, car il gère les rapports sociaux non comme arbitre mais comme le support de la classe dominante et la crise financière l’a amplement montré quand il s’est agi de distribuer aux banquiers des milliers de milliards d’euros et de dollars.
Si l’on veut passer de la simple description ou l’analyse phénoménologique du jeu politique et du Pouvoir à l’analyse de l’enjeu économique, il faudra se résoudre à se tourner vers cet antagonisme propriétaires- prolétaires. L’inégalité de classes conditionne l’exploitation économique(extraction de la plus-value) et le maintien de l’inégalité implique la domination politique. L’exemple des petites bourgeoisies ou les classes moyennes dans le capitalisme est éloquent à cet égard. Le Capital ne pouvant à lui seul tout voir et tout contrôler, il délègue cette fonction de contrôle et de surveillance à des groupes intermédiaires en les payant un peu plus que les ouvriers pour mieux les motiver. Le capital n’ayant pas beaucoup de temps pour édicter des lois relatives à la protection de ses intérêts, il délègue la fonction législative à un personnel politique gracieusement rémunéré et formé spécialement pour berner les masses. Le Capital n’ayant pas de temps pour intoxiquer les masses et les persuader de se soumettre à son diktat, il confie cette tâche à des professionnels de la propagande et de l’intoxication. Toute cette techno-bureaucratie dérive du couple « productivité-emploi », le premier terme désigne la concentration et le second la tertiarisation. Il faut donc une armée de techniciens, d’employés, de cadres, de fonctionnaires, appliqués à des tâches complexes, hiérarchisées, de production et de gestion. Mais ce couple dérive à son tour de l’implacable logique des forces productives vouées à l’accumulation du capital et à ses contradictions. Tous ces groupes intermédiaires à qui le Capital a délégué la gestion de ses affaires et la pérennité de l’ordre établi sont-ils les vrais détenteurs du Pouvoir ? Disons plutôt qu’ils en ont l’usufruit tant qu’ils font fructifier la Propriété(Le Capital) mais ils ne sont pas les vrais propriétaires du pouvoir ; ils sont seulement quoiqu’ils croient ou espèrent, des techniciens de surface du Capital. Des études et des statistiques montrent que le nombre de ceux qui contrôlent les rouages du Pouvoir dans les Etats capitalistes n’excède guère le 1% qui possèdent entre 30 et 35% des biens privés. Selon le sociologue américain seules deux cent mille familles gouvernent l’Amérique. Quand les partis de gauche socialistes et communistes étaient au pouvoir, ils n’avaient pas compris que la raisons principale est en encore ce mur d’argent érigé par les détenteurs des capitaux. Leur ignorance les conduit à penser que le mur d’argent n’existe plus, car c’est la technostructure qui détient aujourd’hui le Pouvoir de contrôle dans les conseils d’administration. Mais contrôler quoi ? La technostructure a-t-elle les moyens et les pouvoirs de contrôler le compte bancaire et les activités financières des actionnaires et des propriétaires des grandes entreprises ? Quoiqu’ils disent et quoiqu’ils pensent, les partis de gauche et les petites bourgeoisies qui ont accédé au pouvoir dans les Etats capitalistes se sont heurtés un jour ou l’autre à ce fameux « mur d’argent ». Autrement dit, à l’origine de la crise idéologique, il y a la méconnaissance de la source même de tout pouvoir incarné par le rapport de la propriété et du Pouvoir. C’est pourquoi le problème des rapports du pouvoir et de la Propriété est LE problème politique. La réalité du Pouvoir d’Etat repose pour l’essentiel sur la réalité même des rapports du Pouvoir et de la Propriété. La Propriété capitaliste se donne rarement à voir, elle décide et détermine seulement quel Pouvoir pourra s’exercer , pourquoi faire et pour le profit de quelle classe sociale. C’est un fait que le Pouvoir est partout et nulle part, car on ne voit que lui ; il est ostensiblement exposé aux regards des classes exploitées. Pour changer l’ordre des choses, il ne suffit pas de conquérir le pouvoir politique et d’investir les appareils d’Etat, il faut préalablement s’attaquer à la racine même de tout pouvoir qu’est la Propriété capitaliste qui détermine et conditionne les propriétés de tous les pouvoirs dans la société. Contrairement aux vieilles illusions et aux vieilles utopies de l’idéologie petite-bourgeoise sur le Pouvoir, conquérir l’Etat et ses appareils ne confère nullement à leurs détenteurs un pouvoir réel mais seulement un pouvoir formel et somme toute symbolique. En faisant l’impasse de cette question centrale qu’est le rapport entre Pouvoir et Propriété, les partis de gauche sont condamnés à un éternel recommencement, à ressasser le même discours et à répéter les mêmes vieilleries mais habillées différemment selon l’air du temps et la conjoncture politique. C’est cet art de faire du neuf avec du vieux qui caractérise le mieux le travail des partis de gauche en France depuis plus d’un quart de siècle.
FAOUZI ELMIR
Mots-clés : Crise, Idéologie, partis de gauche en France.