REPORTERS SANS FRONTIERES,UNE OFFICINE DE PROPAGANDE SUBVERSIVE(II)

Publié le par ELMIR

 

REPORTERS SANS FRONTIÈRES,UNE OFFICINE DE PROPAGANDE SUBVERSIVE(II)

 

RSF ET LES « JOURNALISTES DISSIDENTS » DE CUBA

 

Le 16 janvier 2008, RSF demandait lors d'une conférence de presse à Madrid la libération de « vingt-quatre journalistes cubains emprisonnés » et mettait en doute l'impartialité de la justice cubaine. Deux questions doivent être d'emblée posées au sujet de ces « journalistes cubains dissidents » et de la partialité de la justice cubaine. Quelles sont les preuves matérielles que RSF détient pour appuyer ses accusations? A l'époque des « horribles dictatures communistes » d'Europe de l'Est et de l'Union soviétique, la presse occidentale brocardait les violations de la liberté de la presse dans les pays situés derrière le « Rideau de fer », l'impossibilité d'y travailler librement pour les journalistes des démocraties libérales et elle se lamentait avec un grand cynisme du sort des journalistes et d'écrivains dissidents. Nous avons encore gravés dans la mémoire les noms de Soljénitsine et de Sakharov. On aimerait bien savoir ce que signifie d'abord l'expression presse indépendante, ce qu'est un journaliste indépendant et si une presse et des journalistes indépendants peuvent réellement exister.

 

Disons-le tout de suite, l'idée d'une presse indépendante et de journalistes objectifs et indépendants est une pure escroquerie intellectuelle et cela pour trois raisons. D'abord, il ne saurait y avoir une presse indépendante sans journalistes indépendants et même si un journaliste se veut être indépendant ne pourra ête objectif dans le choix des faits quand il est tributaire de quatre ou cinq multinationales de l'information qui détiennent le monopole et la production de l'information. Ensuite, dans la masse astronomique d'informations produites et diffusées tous les jours dans le monde, le journaliste est obligé de trier et de choisir selon des critères à la fois économiques, idéologiques et politiques. Enfin, le choix de l'information n'est jamais objectif mais dicté par la ligne éditoriale du journal qui est elle-même tributaire du bon vouloir du propriétaire. Ce journalisme grand public n'a pas pour vocation d'éclairer le jugement personnel mais pour l'orienter dans un sens déterminé par la propagande. Les faits objectifs ne sont nullement rapportés pour aiguiser le raisonnement et le jugement du lecteur mais pour former ses réflexes conditionnés. Le journalisme grand public fonctionne sur la suggestion émotionnelle et sur le déclenchement des réactions de peur. C'est pour être crédible aux yeux de ses victimes, que la propagande a besoin de faits objectifs et exacts et c'est cette apparente « objectivité » des faits qui donne l'impression que le journalisme grand public est neutre par rapport au journalisme politique ou le journalisme engagé. Mais cette apparente objectivité, c'est de la fausse objectivité quand on sait que les faits rapportés dépend d'abord de la subjectivité du journaliste, ensuite des intérêts financiers de son journal et enfin des orientations idéologiques de ses maîtres qui ne lui laissent guère le choix: soit de se soumettre au diktat de la dictature impalcable du capital soit d'aller chercher ailleurs. Le journalisme indépendant et le soit-disant journaliste indépendant sont donc un mythe et encore une fois une pure escroquerie intellectuelle.

 

Cette affaire de journalistes cubains dissidents défendus par RSF nous fait revenir quelques décennies en arrière, à l'époque où les pays capitalistes luttaient couteau entre les dents pour recoloniser les pays qui ont pu échappé après la Seconde Guerre mondiale à l'influence des puissances européennes du premier âge de l'impérialisme. Les expériences passées des États socialistes d'Europe de l'Est sont en effet assez précieuses et instructives pour nous donner quelques idées sur ce que recèle habituellement la liberté de la presse et du journalisme indépendant pour les officines de propagande subversive occidentale. Nous ne prenons ici que l'exemple de la Pologne. Contrairement aux fausses idées répandues sur les États socialistes d'Europe de l'Est en général, le pluralisme politique et idéologique existait ainsi que des organes de presse qui exprimaient cette diversité. Dans la Pologne communiste, il y avait tous les grands quotidiens de la presse occidentale, notamment les grands journaux français, le Figaro, France soir, l'Humanité, Paris Match etc. A Varsovie, il y avait l'Interpress qui jouait l'intermédiaire entre la presse internationale et les porte-parole des différentes forces sociales et politiques du pays en organisant des rendez-vous, des interviews et des conférences de presse. A l'image du pluralisme politique et idéologique de la Pologne communiste, n'en déplaise aux théoriciens du totalitarisme communiste, il y avait plusieurs organes de presse qui reflétant outre le point de vue officiel d'autres points de vue dont le journal Slowo Powszchene (La parole universelle), porte-parole de L'Église catholique polonaise. Au moment des événements de Gdansk en 1980, il y avait plusieurs centaines de journalistes étrangers présents sur place. Contrairement à la propagande occidentale, les polonais n'écoutaient pas seulement le seul journal télévisé de leur pays pour savoir ce qui se passait à Varsovie, à Gdansk, à Cracovie, à Glogow, dans la voièvodie de Legnica ou en Basse Silésie. Ils étaient aussi informés par les organes de propagande étatsuniens et européens comme radio Free Europe en langue polonaise, la BBC et pour les francophones, Radio France Internationale. Alors que les radios et les télévisions giscardiennes censuraient et refusaient en France la parole aux marins-pécheurs français, Radio France Internationale avait mis son antenne au service des grévistes polonais et donnait l'impression qu'elle était devenue la radio des partis d'opposition, le MKS(Comité de grève interentreprise) de Gdansk et le KSS-KOR(Comité d'autodéfense sociale-Comité de défense des ouvriers) de Jacek Kuron. Grâce à ces moyens de propagande, les pays capitalistes encourageaient ainsi les grévistes polonais à continuer leurs mouvements dans le but de déstabiliser le gouvernement polonais et ils y sont parvenus au bout du compte. En quoi consistait plus précisément la déstabilisation du régime communiste polonais? Par la propagation et la diffusion des rumeurs et des ragots dans le seul but de raviver les tensions et pour les faire monter d'un cran à chaque étape et de provoquer finalement une mobilisation multisectorielle. Ce sont la désinformation et la dramatisation qui jouaient alors ce relais dans l'exacerbation des tensions dans tous les secteurs de la société polonaise. C'est pourquoi, dès les premiers jours de grève à Gdansk, ce sont des centaines de journalistes qui débarquèrent à l'aéroport de Varsovie, non pas pas pour informer et être informe mais pour créer un climat de tension à l'intérieur de la Pologne mais aussi, comme pour le Tibet aujourd'hui, sur la plan international en dramatisant la situation par la propagation d'informations mensongères et de rumeurs sur l'imminence d'une intervention soviétique et des pays du pacte de Varsovie. L'intervention des forces de l'Otan au Kosovo et de l'invasion de l'Irak ont utilisé cette même stratégie de désinformation et de dramatisation

 

Aujourd'hui, RSF utilise le même stratagème de journalistes dissidents et de journalistes emprisonnés pour déstabiliser, en collaboration et en coordination avec d'autres officines de propagande subversive, Cuba. Quand RSF parle de journalistes cubains indépendants, cela s'apparente à une insulte aux journalistes professionnels, d'abord aux journalistes cubains et aux 150 journalistes étrangers provenant de 40 pays différents et qui disposent d'une accréditation pour mener leur travail à Cuba. Mais RSF ne nous dit jamais qu'il n'existe pas un seul journaliste cubain aux États-unis. Nous n'avons jamais entendu RSF brocarder cette violation flagrante de la liberté de la presse aux États-unis. Quand RSF parle de journalistes cubains indépendants emprisonnés, quelles sont ses preuves matérielles qui démontrent irréfutablement que ce sont des vrais journalistes indépendants? Ces allégations de RSF ne convainquent évidemment personne sauf ceux qui sont déjà convaincus que Cuba est aujourd'hui comme jadis les États socialistes et communistes du siècle dernier, une horrible dictature et un régime totalitaire. Quels sont par ailleurs les éléments matériels qui poussent RSF à douter de l'impartialité de la justice cubaine? A toutes ces questions, RSF est incapable d'apporte le moindre commencement de preuve.

 

Nous avons enquête et nous avons trouvé d'autres éléments de réponse à la question des journalistes dissidents injustement condamnés et emprisonnés dans les geôles cubaines. Contrairement aux allégations de RSF, les accusés ont eu droit conformément aux normes en vigueur dans la justice pénale à un procès au cours duquel 44 avocats des 54 ont été choisis par les familles des accusés. Il y a eu 29 procès publics auxquels ont participé 3000 personnes. Les accusés ont fait appel à 28 témoins dont 22 ont témoigné en leur faveur. Tous les accusés ont pu interjeter appel de la décision rendue en première instance. Au cours de ce procès, des éléments de preuve à charge et à déchargé ont présentés. Des éléments matériels concordants ont démontré que les accusés agissaient sous les ordres de M. James Cason, chef de la SINA(Section d'intérêt nord-américains), ancien chef de la représentation diplomatique américaine à la Havane. Les agents de renseignements cubains qui avaient infiltré le groupe ont produit lors du procès des preuves matérielles irréfutables en présentant des documents, des photos, des enregistrements et des témoignages prouvant l'implication des accusés dans la conspiration contre les intérêts de l'État cubain. Lors du procès, il a été démontré que les 75 personnes condamnées recevaient 3000 dollars par mois en moyenne et certains étaient en leur possession de près de 16 000 dollars au moment de leur arrestation. Par exemple, l'un des accusés, Oscar Espinosa Chepe, a reçu entre 2002 et 2003, au moins 7 154 dollars des États-unis par l'intermédiaire d'organismes d'extrême droite cubaine et de la SINA. Un autre condamné, Hector Palacios, était en possession de 5000 dollars lors de son arrestation. Tous les accusés ont été pris de flagrant délit de mercenariat et de collaboration avec une puissance ennemie et ils ont reconnu les faits. Ils étaient motivés par l'appât du gain et ils n'avaient aucun grief idéologique à formuler à l'encontre du régime cubain. On les comprend d'ailleurs, avec tant de dollars, il n'y a pas photo, le soit-disant métier de journaliste dissident est un commerce beaucoup plus lucratif que le métier de journaliste professionnel. Les peines de prison prévues pour cette infraction vont de 6 à 28 mais aucun n'a été condamné à la peine capitale ou à la prison à vie. La loi française prévue pour ce genre d'infraction est de trente ans de réclusion criminelle et une amende de 450 000 euros (sur tous ces détails voir le livre de Salim Lamrani, Fidel Castro, Cuba et les États-unis, le temps des Cerises, 2006).

 

Si RSF était réellement si soucieux de justice et d'impartialité, on l'aurait entendu par exemple dans l'affaire des cinq Cubains condamnés par la justice de Miami lors d'un procès bâclé et sans aucune preuve matérielle de leur culpabilité dans une affaire sordide montée de toutes pièces par la FBI et les autorités judiciaires américaines sous la pression des organisations de l'extrême droite cubaine à Miami. Fidèle à son principe de l'indignation à géométrie variable, RSF préfère esquiver le cas des journalistes assassinés dans des pays soit occupés militairement par les USA comme l'Afghanistan ou l'Irak où 47 journalistes furent assassinés en 2007 soit dans des États satellites comme la Somalie (8 journalistes tués en 2007), le Pakistan(6 journalistes tués en 2007), les Philippines, le Népal ou le Mexique. RSF ne dit pas pourquoi ces journalistes assassinés dans des pays occupés par les États-unis, qui est le responsable de leur assassinat et pourquoi ils ont été assassinés en sachant que leurs assassins ne les ont jamais choisis par hasard. Dans l'Irak de l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, personne n'a entendu parler de meurtre de journalistes ou du moins de tant de journalistes assassinés. Pourquoi y-a-t-il tant de journalistes tués dans l'Irak après l'invasion américaine? Parce que les journalistes assassinés sont tout simplement des collaborateurs qui tentent de légitimer par leur plume, l'occupation injuste et injustifiée de leur pays. A notre connaissance, la France n'a pas décerné la légion d'honneur à ses collaborateurs durant la Seconde Guerre mondiale. RSF oublie une fois de plus d'évoquer l'invasion américaine qui est la cause de l'assassinat des centaines de journalistes en Irak depuis 2003.

 

Mais l'affaire de « journalistes dissidents » peut être éclairée sous un autre angle, celui de l'histoire. Il n'est secret pour personne que les États-unis avaient cherché dès les premiers jours de la Révolution cubaine en janvier 1959 à abattre le régime castriste. Des archives déclassifiées montrent comment les différents gouvernements américains successifs se sont employés depuis 1959 à créer une cinquième colonne et à fabriquer une opposition interne destinée à combattre le régime cubain. Le premier rapport datant du printemps 1959 et rédigé par l'inspecteur général de la CIA, Kirkpatrick, faisait état d'un plan de renversement du gouvernement révolutionnaire appelé Programme Cuba visant à fabriquer une opposition interne à Cuba, appuyée par une opposition extérieure formée d'exilés cubains. Dans un autre document de la CIA datant d'octobre 1961, le Programme Cuba fut doté d'un budget de 40 millions de dollars pour fabriquer cette « opposition » interne et ses relais extérieurs. Le débarquement raté de la Baie des Cochons en avril 1961 décidé par Kennedy était déjà planifié par Eisenhower. Après l'intermède de l'administration Carter, Reagan avait repris la croisade étasunienne contre le régime cubain en créant tous azimuts des programmes et des plans de subversion et de déstabilisation de l'île. C'est en effet, à l'initiative de l'administration Reagan, que fut créée la Fondation nationale cubano-américaine(FNCA) dont la mission est de soutenir la politique anti-cubaine du gouvernement américain mais aussi d'encourager et de financer des activités terroristes et subversives en Amérique latine comme le montre l'affaire de l'Irangate ou Iran-Contra dans laquelle la FNCA et un autre agent de la CIA, Luis Posada Carriles étaient impliqués. Son président, Jorge Mas Canosa fut aussi le président du comité de direction des émissions de Radio et TV Marti. Les sanctions économiques totales imposes à Cuba par le gouvernement des États-unis décidées au mois de février 1962 ont été encore un peu plus accrues sous George Bush avec à la clé un plan établi en 2004, un plan visant à annexer tout simplement Cuba. Le plan Bush voté en mai 2004 prévoit le financement de l'opposition cubaine par la mise en place d'un « solide programme de soutien à la société civile cubaine » et par l'augmentation du budget de financement de la « dissidence cubaine » de 7 millions à 36 millions de dollars. A ce budget de 36 millions de dollars, fut votée en avril 2005, une rallonge budgétaire supplémentaire de 14,4 millions de dollars, ce qui fait une somme de plus de 50 millions de dollars destinés au financement des actions subversives et de propagande contre le gouvernement révolutionnaire cubain. Ce plan de 2004 a été suivi d'un autre plan le 10 juillet 2006 élaboré par la Commission d'assistance à une Cuba libre doté d'un budget de 80 millions de dollars se éaprtissant de la façon suivante: 31 millions de dollars seront affectés au recrutement de mercenaires, 10 millions de dollars pour des activités de lobbying au sein des universités, 24 millions de dollars pour amplifier la propagande contre l'île. Les 15 millions de dollars restants sont prévus, et ce qui fait le caractère outrancier et subversif de ce plan Bush 2006, seront affectés à une campagne mondiale d'intoxication en faveur de la recolonisation de Cuba, une campagne semblable à celle qui avait précédé la guerre de l'Irak en mars 2003 accusé de détenir des armes de destruction massive(ADM). Dans l'annexe de ce plan Bush 2006, il a même été désigné le premier proconsul dans un Cuba libéré (comme Paul Bremer pour l'irak) en la personne de Caleb McCarry. Ce dernier chargé de mettre en oeuvre le plan Bush, appelé plan « Transition à Cuba libre » venait de recevoir une rallonge budgétaire de 60 millions de dollars s'ajoutant à la somme de 200 millions de dollars prévue initialement pour organiser le travail de subversion et de déstabilisation dans l'île. D'ailleurs Caleb McCarry, le futur Paul Bremen d'un Cuba recolonisé, a déjà commencé une tournée européenne le menant de Bruxelles, la troisième visite depuis sa nomination en juillet 2005, en Allemagne, en Norvège, en Espagne et dans bien d'autres pays dont les noms sont tenus secrets. L'objet de la visite de Mr Cuba Libre, McCarry, est de convaincre les 27 pays européens de ne pas lever les sanctions économiques imposées à Cuba. En guise de collaboration et de connivence avec la politique américaine contre Cuba, le parlement européen avait décerné à la fin de l'année 2002 le prix Sakharov à un « dissident » cubain, Oswaldo Payà, promoteur du projet Varela appelant à la destruction du socialisme dans l'île et le retour au capitalisme sauvage de l'ère Batista. Ce même Oswlado Payà avait soutenu publiquement le 11 avril 2002 le coup d'État raté au Vénézuela, contre un président démocratiquement élu, Hugo Chavez. Rappelons par ailleurs un détail oublié par RSF que ce même « dissident » cubain, Oswaldo Payà n'a pas fini son parcours dans le « Goulag » cubain mais il travaille dans une entreprise d'État et il a même participé au dernier congrès de la dissidence les 20 et 21 mais 2005 en présence du chef de la SINA et en scandant « Vive Bush ».

 

La dernière manifestation de l'opposition cubaine organisée à Miami le 14 avril 2008 par le Presidio Politico Cubano réunit entre autres la représentante républicaine à la Chambre des représentants et la fille d'un haut dignitaire du régime Batista,, Ilena Ros-Lehtinen, le terroriste connu, Luis Posada Carriles et des opposants vénézueliens comme Patricia Andrade et Patricia Poleo.qui ont participé au coup d'État raté contre Chavez en 2002. Le Presidio Politico Cubano créé en 2002 avec l'aide de la CIA est dirigé aujourd'hui par Sixto Reynaldo dit le « le chinois », celui qui a tenté d'assassiner Fidel Castro en 1999 à Caracas à l'occasion de la prise de pouvoir par Hugo Chavez.

 

FIN DE LA DEUXIEME PARTIE

 

FAOUZI ELMIR

 

Mots-clés: Reporters sans Frontières, propagande, Cuba, journalistes dissidents, liberté de la presse.

 

TROISIEME PARTIE:

 

RSF ET LE TIBET:

DÉFENSE DE JOURNALISTES OU PROPAGANDE CONTRE LA CHINE?

 

Publié dans MEDIAS

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